LE CLUB

 

« .. le top des clubs en matière de musique métissée.. »

                                                      (Télérama, février 1990)


C’est en mars 1983 que les Gibson’s Brothers investissent le 58, rue des Lombards en plein cœur de Paris. Ces trois frères antillais, musiciens à succès, auteurs, entre autres, du tube planétaire Cuba décident d’ouvrir le Baiser Salé et d’en faire un Café Concert où l’on pourrait boire un verre en écoutant un groupe en live.

Quelques mois plus tard, changement de formule, l’unique groupe qui jouait tous les soirs laisse la place à une programmation à la semaine, rapidement mise en place par la programmatrice actuelle Maria Rodriguez,

Ce sont alors les vrais débuts du Baiser Salé Jazz Club...


Développer la musique métissée de création et dépasser le cadre du club de jazz traditionnel, tels sont les objectifs de la programmation du Baiser Salé dès janvier 84.

C’est une succession de groupes beaucoup plus jazz avec une nette orientation vers le jazz fusion, alors appelé jazz rock, et une prédilection marquée pour les musiques métissées.


De ces années folles ont se souviendra de tous les musiciens au talent exceptionnel passés dans cette petite salle qui leur a servi de tremplin et que l’on croise maintenant dans les plus grands festivals internationaux; de Richard Bona à Angélique Kidjo en passant par Monica Passos, Ultramarine, Les Étoiles, Sylvain Luc, Rido Bayonne, Leni Stern, Thierry Elliez, Etienne Mbappé, Mario Canonge, Nguyen Le et bien d’autres encore, la liste est longue de ceux qui ont chauffé nos murs et notre scène.

C’est la fierté du Baiser Salé que d’avoir encouragé tant de talents en misant sur leurs noms alors inconnus et c’est notre passion et notre plaisir que de continuer sur cette voie si gratifiante qui voit naître et reconnaître les talents de demain. C’est d’ailleurs bien souvent au cours de nos jam sessions du lundi orchestrées par le percussionniste François Constantin que bien des jeunes instrumentistes trouvent l’occasion de se faire remarquer par les “pointures” et autres vieux loups qui rôdent toujours à l’affût de nouvelles sensations musicales, et c’est souvent autour d’un verre que naissent des projets de groupes après des boeufs mémorables.


Ici tout est permis, club de jazz oui, mais en n’oubliant pas que le jazz est né du métissage, toutes les expérience sont bonne et la programmation fait la part belle aux mélanges de culture, seule exigence demandée aux musiciens : assurer. Ici les musiciens sont libres de créer, d’inventer, d’associer des musiques qui ne se fréquentaient pas, de mêmer des noms qui ne se connaissent pas, d’essayer des groupes d’où la magie peut naître, c’est ici que CHIC HOT est né, ULTRAMARINE aussi. Sylvain Luc a trouvé au Baiser Salé un coin douillet où sa musique s’est épanouie en duo avec Stéphane Belmondo : Le Baiser Salé donné des ailes ….


Et puis, il y a le bar et pas n’importe quel bar… ouvert de 17h30 à 6heures du matin, repère des fins de soirée de tous les musiciens, en forme de fer à cheval, il permet aux habitués de bavarder face à face et aux novices de se mêler à la conversation tout en jetant un œil sur le barman qui shake ses cocktails de milles et une couleurs, aux reflets estivaux… au rythme d’un des innombrables concerts diffusés sur l’écran vidéo, certains introuvables sur le marché…