Nouveau talent du jazz hexagonal, sideman et leader, Simon Chivallon aime par-dessus tout, la scène ! Light Blue, son dernier album, passe avec un égal bonheur de Monk aux Beatles, de Gabriel Fauré à Georges Brassens. Le pianiste assume son amour de la mélodie et dévoile une série de compositions personnelles qui ne manquent pas de caractère. D’une fraîcheur d’inspiration rare, son album impose avec brio le feeling et le lyrisme d’un artiste pour qui le jazz parle d’évidence.

Il rend hommage ce dimanche à Miles Davis, le trompettiste mythique qui a laissé derrière lui un héritage gigantesque marquant au fer rouge l’histoire de la musique. Depuis ses débuts dans le cercle du jazz moderne, il en est venu à percevoir de nouveaux mondes sonores et de nouveaux défis. Alors que la grande majorité des musiciens - qu'ils soient de jazz, de rock, de R&B ou d'ailleurs - finissent par s'essouffler avec la charge expérimentale et l'imperméabilité de la jeunesse, Miles est allé toujours de l'avant. Ce faisant, Miles est devenu le porte-drapeau de générations successives de musiciens, et a façonné le cours de la musique improvisée moderne plus d'une demi-douzaine de fois.

Simon Chivallon anime la jam #PlaceAuxJeunes, un dimanche par mois, accompagné des talents de sa génération, avec des hommages généreux, qui parlent au plus grand nombre. Si le jazz est une manière de vivre la musique dans l’instant, Simon Chivallon en est totalement l’incarnation, et chaque solo le démontre par sa spontanéité et sa franchise. Il n’y a pas de place pour les faux semblants : ce qui se joue est ce qui vient, une sensibilité qui s’exprime, un talent qui respire et qui cherche à toucher celui qui écoute.